Les Etats-Unis et l’écologie : l’exemple par l’absurde !

Les Etats-Unis ne sont paraà®t-il plus le premier pollueur de la planète, depuis que la Chine leur aurait rafflé une première place peu enviable (ce qui n’est pas une surprise, puisque l’industrie chinoise ne fait que répondre, pour l’essentiel, à  la demande toujours croissante des pays occidentaux… USA en tête 🙁 ). Cela ne veut pas dire pour autant que les USA polluent moins, loin de là , ni que leur gestion de l’environnement se soit réellement améliorée.

On peut bien entendu espérer que la courbe de la pollution et des nuisances environnementales aux Etats-Unis s’infléchisse après l’arrivée à  la tête de la première puissance mondiale d’un homme apparamment doté d’un peu plus de bon sens que son prédécesseur. Mais Barack Obama reste un homme politique, et quelques soient ses convictions il devra, s’il souhaite gérer la crise environnementale, composer avec la crise financière & économique d’un côté, et les lobbys industriels de l’autre… Rien n’est donc gagné d’avance.

Et le travail que devra(it) accomplir le nouveau gouvernement américain sur ce sujet est énormissime, car justement c’est souvent aux Etats-Unis que l’on peut trouver de parfaits exemples… de ce qu’il ne faut surtout pas faire.

On peut ainsi citer en exemple la gestion de l’eau dans la ville de Las Vegas. Une ville o๠tout est synonyme de démesure, construite au beau milieu d’un désert particulièrement aride et oà¹, pour attirer des touristes toujours plus nombreux, on consomme des quantités d’eau phénoménales pour arroser abondamment pelouses, golfs, piscines, ou fontaines… en pompant l’eau du lac Mead, seule ressource aquifère de la région. Le hic est qu’une étude publiée en début d’année estime que si la consommation ne diminue pas, ce lac serait totalement asséché d’ici 2021 (voir cet article). Et comme ces réserves d’eau sont sur le déclin, eh bien la solution toute trouvée par l’administration locale est de construire un aqueduc géant sur 500 kilomètres pour assécher une autre région à  l’est du Nevada. Qu’importe si cela ruine quelques cowboys et surtout risque d’endommager définitivement l’équilibre fragile d’une région entière. Il faut fournir toujours plus d’eau à  la capitale du jeu et ne surtout pas faire fuir les clients des casinos ! Ainsi si on résume la politique de la Water Authority locale(*), l’eau n’appartient à  personne, donc ils peuvent en faire ce qu’ils veulent ! 

Mais les exemples sont nombreux, et une image est toujours plus parlante qu’un long discours : je vous invite à  faire un tour sur le site de Télérama, et de prendre le temps de regarder les images aériennes prises par le photographe Alex MacLean  (voir aussi les autres photos publiées le site d’Alex MacLean, en anglais). C’est terrifiant d’absurdité non ? 

Le sens du business et le bon sens sont loin d’aller de pair ! 

 

(*) ce qui m’a fait réagir et est à  l’origine de ce billet est le  documentaire VU DU CIEL, « Défendre l’eau, c’est défendre la vie »  de Yann Arthus-Bertrand (réalisé par  Pascal Plisson et Xavier Lefebvre). J’avais été effaré, pour ne pas dire choqué, par l’attitude totalement irresponsable de l’administration en charge de la gestion de l’eau dans le Nevada…

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