Les falaises d’Etretat

Falaises d'Etretat - Aiguille et porte d'AvalSi on me demandait quel est le paysage naturel en France qui m’a le plus marqué, c’est bel et bien sur les falaises d’Etretat que je porterais mon choix. Sur les 120 km de la côte d’Albà¢tre, les falaises situées au nord et au sud de la station balnéaire d’Etretat sont les plus spectaculaires et les plus célèbres. Il s’agit probablement aussi d’un des paysages du littoral franà§ais les plus photographiés. Déjà , des peintres tels que Claude Monet avaient immortalisés sur la toile ces superbes paysages. De nos jours, il suffit de s’y rendre à  la belle saison, et à  fortiori un samedi ou dimanche après midi pour y croiser aussi bien promeneurs, randonneurs, et photographes du dimanche ou amateurs experts équipés de matériels en tous genre, mitraillant en argentique aussi bien qu’en numérique ces merveilles de la nature. Et c’est vrai qu’elles sont belles ces falaises. Personnellement, je les ai découvertes pour la première fois en 98. Et bien entendu, j’en avais fait quelques photos avec mon ancien aps Canon Ixus Zoom. J’ai bien du L'Aiguille et la Porte d'Avalaller m’y balader 5 ou 6 fois cette année là , la seule o๠j’ai vécu en Seine Maritime, et j’en garde d’excellents souvenirs. Qu’il était agréable de faire une sieste ou un pique nique en haut des falaises, ou de marcher quelques kilomètres sur les sentiers du littoral normand. Des photos prises à  Etretat j’avais fait mon tout premier site Internet, site qui n’existe plus, et dont les archives ainsi que les négatifs des photos doivent se perdre au fin fond d’un carton dans ma cave…

A l’époque, bien que je connaissais déjà  ces paysages, vus aussi bien dans les émissions télé que sur des livres ou magazines, j’avais été vraiment impressionné par la beauté du site. Impressionné aussi par la verticalité de ces falaises, hautesLa Manneporte par endroit de 120 mètres. Quand on est sujet au vertige, cela ne laisse pas indifférent 😉 . De toute faà§on, même sans avoir le vertige, mieux vaut ne pas trop approcher du bord, le sol y étant souvent friable et instable… Car ces falaises ne sont pas figées, et reculent en permanence, en raison des assauts de la mer à  marrée haute ainsi que de la dissolution du calcaire par le ruissèlement des eaux de pluie.

Balade sur les falaises d’Etretat

C’est une fois arrivé sur la digue, juste avant la plage de galets, que l’on découvre sur sa gauche la Porte d’Aval et sur sa droite la Porte d’Amont. Prenons l’escalier aménagé sur la gauche, derrière le bunker allemand, pour monter en haut de la falaise d’Aval. De là  vous pourrez admirer une vue imprenable sur Etretat, découvrir l’aiguille creuse située à  proximité de la Porte d’Aval, et contempler également la falaise de la Manneporte, dont l’arche est encore bien plus imposante que celle d’Aval.

Pointe de la Courtine et plage d'AntiferContinuons sur le sentier plus au sud (en fait sud-ouest), en longeant le terrain de golf. Depuis le sommet de la Manneporte on a un très beau panorama avec d’un côté la porte et l’aiguille d’Aval, et de l’autre la pointe de la Courtine. Cette dernière a également été “percée” par l’assaut des vagues, mais de faà§on plus discrète, ne laissant qu’un passage haut de quelques mètres.

Depuis la pointe de la courtine, on peut observer la Manneporte, et à  travers son arche on arrive à  apercevoir l’aiguille ou l’arche d’aval. De l’autre coté se dessinent les falaises et la plage d’Antifer. Pour rejoindre cette plage de sable et galets, nous passons par la valleuse d’Antifer. Cette « petite vallée » creusée par l’érosion resteLa Valleuse d'Antifer un site naturel protégé, qui est une des rares surfaces du littoral normand exempte de toute construction (mis à  part la petite route donnant accès à  la plage). Ainsi ce sont près de 95 hectares préservés o๠flore et faune sont très variées.

Plus au sud, c’est le Cap d’Antifer avec son phare, et son terminal pétrolier.

Revenons vers Etretat, direction Porte d’Amont. Celle-ci semble au premier abord moins intéressante que la Manneporte et la Porte d’Aval. Il est vrai que les dimensions de l’arche sont bien plus modestes. Cependant, en arrivant sur ses hauteurs, Porte d'Amonton constate la présence d’un escalier qui permet de descendre au pied de la falaise. Du bas de cet escalier, si on regarde direction nord est, on a un très bel alignement sur le Roc Vaudieu et l’Aiguille de Belval. Et, après être remonté, c’est plus en amont en parcourant le sentier littoral le long de la falaise que l’on peut admirer le superbe profil de cette porte d’Amont. A noter également qu’en haut de cette falaise d’Amont se trouve un musée, ainsi qu’un monument dédié à  l’Oiseau Blanc et aux aviateurs Franà§ois Coli et Charles Nungesser.

En continuant sur le sentier, on finit par arriver à  la hauteur de l’Aiguille de Belval. Cette aiguille rocheuse est de forme quasi rectangulaire et droite commeAiguille de Belval un i. La base est un peu plus étroite, errodée progressivement par les vagues. Le long de ce sentier on constate de nombreuses traces de glissements de terrain, preuve du recul inévitable de ce littoral. Pour ma part j’ai terminé ma petite balade au niveau de la Valleuse du Curé, un ancien passage (maintenant condamné suite à  un effondrement) o๠un escalier de 283 marches creusées dans la falaise permettait l’accès à  la plage. Selon la légende, le curé de la paroisse, l’abbé Desson-de-Saint-Aignan, l’avait faite construire en 1883 pour faire pénitence…

De retour sur Etretat, j’ai pu depuis la plage admirer le soleil couchant passant à  proximité de l’arche d’Aval.

En savoir plus :

Et quelques conseils de base et de bon sens :

  • évitez de vous approcher du bord des falaises, le sol étant instable et la roche très friable malgré des apparences trompeuses de solidité, idem pour la circulation au pied des falaises (éboulements)
  • si vous voulez aller sur les plages, par exemple celle située entre la Manneporte et la Porte d’Aval (accessible pour les plus sportifs par un tunnel creusé sous la Porte d’Aval), pensez à  consulter les horaires des marées et à  vous réserver un laps de temps suffisant pour le retour.

Presqu’à®le de Quiberon : la côte sauvage

La presqu’à®le de Quiberon, dans le Morbihan, est séparée du continent par un isthme relativement étroit, laissant dans sa partie la moins large juste la place nécessaire pour la voie ferrée, la route (D768), et un bout de plage. En pleine saison, cette route est très empruntée par les estivants qui veulent se rendre à  Quiberon et/ou y emprunter le ferry pour Belle-àŽle en mer. Il apparait clairement que c’est un lieu assez touristique dont la fréquentation contraste avec la relative tranquillité du Finistère o๠j’avais séjourné quelques jours auparavant.

Le littoral de la presqu’à®le de Quiberon est varié : à  l’ouest, c’est la Côte Sauvage, qui fait face au Golfe de Gascogne et à  l’océan dont les colères ont visiblement sculpté ce littoral très accidenté. A l’opposée, la côte est de la presqu’à®le offre un paysage bien plus adoucit, avec de belles plages de sable blanc et une baie de Quiberon bien calme, car protégée de la houle et des vents dominants.

C’est juste après l’isthme, au niveau de Kerhostin, que nous quittons la D768 et ses bouchons pour rejoindre la route côtière et longer la côte sauvage. Ce paysage est très spectaculaire, et laisse deviner la violence des éléments qui, déchaà®nés, on pu découper ainsi ces falaises. D’ailleurs, durant notre séjour, j’ai été impressionné par le ballet bien trop régulier des hélicoptères de secours et des véhicules de pompiers qui allaient repêcher les promeneurs imprudents ou baigneurs inconscients. Pourtant, les bouées de secours et les nombreux avertissement qui jalonnent certaines parties de la côte sont sans équivoque, cette côte est dangereuse même par mer calme.

Le dernier jour avant mon départ, il y avait même eu une mer très agitée, en raison de forts coups de vents sur la côte bretonne. Plutôt inhabituels en ce mois d’aoà»t, ces coups de vents sont plus fréquemment rencontrés en automne et en hiver. Pas de chance ce jour là , l’objectif de mon D50 avait rendu l’à¢me, et n’ayant pas pris mon bridge, j’ai dà» me contenter de mon téléphone pour immortaliser ce spectacle impressionnant d’une houle de plusieurs mètres qui allait s’abattre sur rochers et falaises… C’était superbe à  voir, on se sentait tout petits face à  une telle énergie déployée par dame nature, et ces embruns marins portés par le vent au-dessus des falaises étaient bien vivifiants…

A voir :

Toutes les photos de la presqu’à®le de Quiberon

La côte sauvage sur Google Maps