Photographie noir et blanc du pont Alexandre III, et de la Tour Eiffel en arrière plan, éclairés par des rayons de soleil qui transpercent les nuages.
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Le noir et blanc utilisé dans la photographie de paysage peut être une solution pour éliminer l’effet de voile atmosphérique bleuté qu’il n’est pas toujours possible d’éviter ou de supprimer, que ce soit avec des filtres fixés sur l’objectif ou en retouchant la photo en post-production.
Fréquemment, notamment l’été par temps ensoleillé et lorsque la température est élevée, les paysages sont recouverts d’une brume de teinte bleutée, parfois dense, qui recouvre les plaines et vallées. Cette effet de voile bleuté est le résultat notamment de reflets sur les myriades de gouttelettes d’eau en suspension dans l’atmosphère. L’utilisation d’un filtre polarisant en photographie de paysage permet de corriger ces reflets parasites, et de retirer en général une grande partie de ce voile bleu qui dégrade l’image. On peut ainsi récupérer une partie du contraste et des couleurs présents dans le paysage. Sur ce point, je précise que dans une moindre mesure, un filtre UV va aussi aider à diminuer cet effet de voile atmosphérique en montagne, bien qu’il me semble que les lentilles de la plupart des objectifs récents soient déjà traitées pour filtrer les UV.
Pourtant un filtre polarisant, malgré son intérêt évident en photographie de paysage, ne fera pas non plus des miracles. De même on n’a pas toujours non plus un filtre pour chacun des objectifs présents dans son fourre-tout, cet accessoire pouvant être coà»teux pour peu qu’on en veuille un qui soit de qualité (il faut souvent compter 100€ ou plus pour un filtre polarisant circulaire correct et de grand diamètre).
J’ai justement été confronté à ce problème de voile atmosphérique pour certaines des photos prises cet été dans les Alpes. J’admets que photographier un paysage en plein milieu de journée, moment o๠le soleil est déjà haut dans le ciel, et o๠la lumière est très dure (forts contrastes entre zones ensoleillées et rares zones ombragées), n’est évidemment pas le meilleur moment. Ceci dit, quand on est en vacances ou en voyage, on n’a pas toujours le choix de l’heure de la prise de vue. Donc on sort quand même le reflex de son sac, et on se dit qu’on verra bien après ce qu’on pourra faire de ces clichés…
Ces paysages de montagne justement étaient magnifiques, mais les images capturées étaient dégradées par cette teinte bleue omniprésente. Même une tentative de corriger la balance des blancs dans DxO ou Photoshop s’est soldée par un échec. Cependant, même dans cette situation, tout n’est pas perdu : si la couleur n’apporte rien d’autre à l’image qu’une « information » parasite, autant tout simplement supprimer le superflu… et passer par le noir et blanc.
Dans cet exemple ci-dessus, représentant le pic et le glacier de Bionnassay dans le massif du Mont-Blanc, la photographie a été prise depuis le parking d’une aire de repos qui borde l’autoroute A40, à peu près au niveau de Sallanches. Il y a depuis ce parking une très belle vue sur massif du Mont-Blanc, mais ce point de vue étant situé au fond de la vallée, inévitablement un désagréable voile atmosphérique bleuté était omniprésent, l’effet étant même accentué pour les photos prises au télé-objectif (et ce d’autant plus… parce-que je n’ai pas de filtre polarisant pour mon 70-300).
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Sans traitement particulier lors du développement raw (ni correction de la balance des blancs), voici le rendu original de cette photo :
Et même en corrigeant la balance des blancs, s’il est possible de rendre un aspect à peu près correct à la montagne et aux glaciers, la colline boisée située au premier plan restera très terne.
Je ne pratique pas souvent le noir et blanc, et ne suis pas non plus un adepte des longues retouches en postprod dans Photoshop ou Gimp. Aussi dans le cas de cette photo (et des autres de cette série de photos alpines présentant le même défaut), la couleur a été retirée directement lors du développement du fichier raw avec le logiciel DxO Optics pro, en simulant depuis le plugin DxO Film Pack un rendu argentique noir et blanc (ici celui d’une pellicule Fuji Neopan Acros 100). Le résultat est quand même bien plus intéressant, et au lieu d’une version bleutée et fade de ce pic de Bionnassay, le noir et blanc permet d’obtenir un rendu bien plus agréable de ce paysage.
Photo d’un taxi newyorkais passant à côté d’une cheminée installée par-dessus une bouche d’égoà»t.
Les fuites de vapeur s’échappant par les bouches d’égoà»t sont très fréquentes dans les rues de New York, dont le réseau de canalisation, vétuste, est relativement dense voire anarchique, ce qui n’en facilite pas l’entretien pour les services municipaux de la grande pomme. Tant que ces canalisations n’explosent pas comme c’est déjà arrivé plusieurs fois par le passé… 😉
Il est ainsi fréquent de trouver au beau milieu des voies de circulations ces cheminées oranges et blanches crachant leur vapeur et donnant aux rues de New York un aspect parfois surréaliste, probablement à l’origine des légendes urbaines qui circulent sur les origines mystérieuses de cette vapeur…
Non, ce n’est pas ce taxi new-yorkais qui fume ainsi…