Certains l’auront noté, l’eau est souvent présente dans mes photographies : paysage côtiers, paysages lacustres, fleuves ou rivières, voire simple mare aux canards. Avec ses reflets, transparences, jeux de lumières, et couleurs variées, l’eau que ce soit en milieu naturel ou urbain est un élément esthétique et photogénique, c’est certain. Mais même si on l’oublie parfois l’eau représente un peu plus que à§a : à§a n’a rien de nouveau, mais on peut rappeler que l’eau est un support nécessaire à la vie dans son ensemble (ne constitue-elle pas jusqu’à 90% de certaines de nos cellules ?). L’eau est également un matériau nécessaire à un industrie qui en est très -trop- gourmande. Recouvrant les trois quart de la surface du globe, elle paraà®t inépuisable. Pourtant l’eau, et à fortiori l’eau potable, est une ressource répartie inégalement dans le monde et qui se raréfie dans certaines régions, avec le florilège de problèmes sanitaires que cela implique. Quand elle est moins rare, elle s’avère souvent polluée, ce qui est le cas par exemple de nos nappes phréatiques, et bien entendu de nos fleuves lesquels charriant leurs alluvions pollués vont à leur tour souiller nos vastes océans. Vastes, mais pas assez pour empêcher que métaux lourds, produits chimiques divers et variés, et mêmes multiples particules de plastiques en suspension entre deux-eaux, absorbés par planctons et poissons, chaà®ne alimentaire oblige, ne finissent par atterrir… dans notre assiette.
Un retour à l’envoyeur en quelque-sorte, qui donne un peu à réfléchir…
Qui dirait en voyant ce superbe paysage que ce fleuve, comme beaucoup d’autres, charrie nombre de polluants qui finiront tôt ou tard dans l’Atlantique. Une pollution des océans qui a un niveau tel qu’elle relègue par comparaison les marées noires et autres dégazages à de simples -mais télégéniques- épisodes anecdotiques…